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Vous aussi adeptes des Hashtags ?


Non, il ne s’agit pas d’une religion ésotérique, pas plus que d’une nouvelle secte ésotérique qui prônerait la consommation de je-ne-sais quel hach…ich ! Les utilisateurs de #hachtags sont ceux qui balisent leurs gazouillis de twittos[1] par l’adjonction de mots-clés (tags), de sorte à fédérer les conversations et les utilisateurs autour de thématiques ciblées.

 

Votre pratique de Twitter se développant, vous aurez remarqué que les messages postés par ceux que vous suivez[2] sont, non seulement des messages originaux, mais aussi parfois ce que l’on appelle des tweets de redirection ou de répétition. Ces posts de second rang, s’ils sont correctement publiés, sont reconnaissables par le fait qu’ils commencent par « RT », un indice que l’on fait généralement suivre du nom d’utilisateur dont on reproduit une intervention. Exemple : RT @mediacteur. Cela permet à vos « suiveurs » de remonter à la source de l’information, s’ils le désirent. Et pour vous, c’est une manière de citer vos sources. Le « RT » n’est donc pas à confondre avec le Re @nomdutilisateur qui signifie bien que l’on répond de façon personnelle à tel ou tel… même si –et surtout si- le message ainsi posté reste lisible par tous les abonnés à votre gazouilli.

 

Et les #hachtags ? Dans la syntaxe des twittos, s’est rapidement glissée une pratique pas encore très formalisée, mais très intéressante tout de même : l’insertion de mots-clés. Tout terme précédé d’un « dièse » va automatiquement générer une page twitter spécifique. Tous les gazouillis qui intégreront ce #hachtags seront donc doublement publiés : à la fois dans le fil de conversation de leur auteur (et par voie de conséquence, dans ceux de tous ses abonnés) mais aussi dans cette page thématique.

Exemple : https://twitter.com/#search?q=#educationauxmedias. Comme on le remarque dans l’URL de cette page, nous sommes en présence, non d’un profil d’utilisateur, mais bien d’une page résultat d’une recherche opérée par « Search Twitter », le moteur interne de la plate-forme Twitter. Il y a donc une différence entre une page créée par l’usage d’un #hachtag et une page d’utilisateur qui aurait été créée en personnalisant, telle un personne morale, une notion, un événement ou une réalité. Vous pouvez ainsi comparer https://twitter.com/#search?q=#iranelection, la page qui compile toutes les interventions tagguée « #IranElection » et la page https://twitter.com/iranelection qui a été créée au bénéfice d’une personne (une seule) qui a choisi ce pseudonyme pour développer une ligne éditoriale ciblée sur cette problématique.

 

Concrètement, l’usage des #hachtags permet donc non seulement de baliser une thématique dans la masse des gazouillis qui s’expriment, mais aussi de rassembler les intéressés par la problématique sur une page unique. Une Twitter api[3] a d’ailleurs été créée pour vous faciliter la localisation des pages dédiées à des tags : Tweetchat. Une fois abonné à celle-ci, vous pouvez par son intermédiaire interroger la base de données Twitter pour être redirigée vers la chat room correspondante. Mais attention, tout message que vous posterez dans cette chat room sera également posté dans votre fil de gazouillis et vos abonnés en seront automatiquement avertis. Ne croyez donc pas que vous ne vous adressez qu’aux abonnés lecteurs de la page thématique. Twubs (voir : http://twubs.com) est un autre moteur de recherche des #hashtags existant. Histoire de ne pas ouvrir la même thématique sous un autre terme, un synonyme ou un pluriel.

 

Tweetchat n’est pas la seule Twitter api à s’intéresser aux #hachtags. En effet, un site internet logé à l’adresse : http://www.hashtags.org permet de suivre la popularité des hashtags en temps réel. Pas étonnant alors que Twitter devienne un espace d’investigation hautement fréquenté par les journalistes. Que ce soit pour lever l’info ou pour en rechercher les témoins directs, de plus en plus, les médias se branchent sur la toile, avec l’impérative nécessité, ensuite, non seulement de recouper leurs sources, mais d’en identifier les auteurs et d’établir le degré de fiabilité de ces derniers.

 

Une autre circonstance dans laquelle l’usage de #hachtags semble bien se développer, c’est le compte-rendu, en ligne en temps réel, d’un événement auquel vous participeriez et duquel vous voulez faire bénéficier tous vos abonnés. On voit même de plus en plus des colloques et conférences[4] se servir de cet usage « en temps réel » dans l’auditoire, pour permettre des interactions entre les participants, et avec le conférencier ou les membres de la table ronde. Dans ce cas, il arrive que l’on entreprenne la projection grand écran des réactions des participants pendant que les experts s’expriment. C’est cette intuition que cherche même à développer un enseignant[5] qui tente ainsi de contrecarrer le risque de dispersion de l’attention de ses élèves qui surfe distraitement pendant la classe.. Pendant qu’il anime son cours, il invite ses étudiants équipés de portables à dialoguer entre eux (sur ce que le cours évoque, bien sûr), ou à faire des recherches dont ils publient en temps réel les résultats pour toute la classe, sur grand écran.

 

Userez-vous des #hachtags, à l’avenir ? Une règle doit malgré tout orienter votre pratique : si vous vous laissez convaincre de leur utilité, restez sobres dans le nombre de tags au sein d’un message. Comme les verres d’alcool, nous dirons : « Un, deux… ça va. Trois ? Bonjour les dégâts ! ». D’autant qu’il faut bien se rendre à l’évidence : si on ne dispose que de 140 caractères pour un tweet… les #hachtags… ça consomme inévitablement de la place !

 

Autres applications Twitter (à partir de Twittosphere) :

Twicsy : moteur de recherche d’images postées sur Twitter, en temps réel

Twitcaps : idem

Twitrpix : un partage immédiat de photos sur Twitter

Tefollow : Tout savoir sur un Twittos

Twtbizcard : générateur et envoi de carte de visite, via Twitter

Twtcard : idem pour une carte de vœux

 

Encadré : Décès de Michael Jackson sur Twitter

 

La nouvelle a eu l’effet d’une déferlante sur le réseau social aux gazouillis. Parmi les terndings topics, on note en premier MJ’s suivi de RIP MJ. C’est dire que ces termes sont les plus populaires dans les posts du moment. Mais la création de hashtags permet aussi de suivre les débats sur des pages dédiées. On notera : #michaeljackson, #Michael, #michael, #MICHAEL, #Jackson, #RIPMJ, #MJ et même #moonwalk. Une sacrée dispersion… Enfin, un #overdose… semble plébiciter une explication du décès avant même l’avis du légiste !



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