Edubloggueuse, praticienne régulière de l’eportfolio, Margarita Pérez-Garcia publie un condensé des parutions en ligne sur le thème de l’identité numérique . Elle évoque d’emblée l’intervention de Christophe Deschamps, chroniqueur au ZDNet, intitulée : « L’indispensable gestion de la réputation numérique ».
« Dans la situation actuelle, chaque personne a une représentation numérique au travers de données dispersées dans des centaines de bases de données auxquelles elle n’a pas accès ; on pourrait parler d’identité numérique éclatée, non maîtrisée par la personne. Beaucoup d’entre nous n’ont pas encore pris conscience de la réalité de cette identité numérique éclatée et de la nécessité de prendre en main cette représentation. »
Il est toujours possible de rectifier le contenu de pages web ou de blog au caractère suranné, si nous en sommes les webmesters. Mais nous resterons victimes bien involontaires de tous ces commentaires que nous avons pu un jour poster, sur des blogs, des forums ou au creux de débats virtuels et qui demeurent toujours accessibles par les moteurs et annuaires.. Et ce qui doit alors arriver, arrive.
Tu vas te faire « googeler »
Que ce soit au moment de la recherche d’un emploi ou lors du démarrage d’une nouvelle relation, votre vis-à-vis a la curiosité d’écrire votre nom dans un moteur de recherche. Et zou… Partant de ce scénario de plus en plus prévisible, beaucoup imaginent aujourd’hui qu’il faut travailler sa réputation numérique. Une carte d’identité ou un profil d’internaute tels que vous en rédigez au moment d’une inscription à un service en ligne ne suffisent pas. Par contre, la somme de vos interventions lapidaires, éclatées au travers du web, constitue un tableau trop aléatoire. Il vous reste alors à prendre les devants. En ce sens, l’eportfolio est un premier élément de visibilité que vous pouvez patiemment construire. Que voulez-vous que l’on sache de vous ? Certains répondent à la question par la rédaction d’un CV, toujours à réactualiser. D’autres choisissent de réfléchir en ligne de façon permanente. Il y vont « tout de go » comme Mario et tout ceux qui se revendiquent aujourd’hui de cette nébuleuse de la transparence. Plus que l’identité, c’est alors votre façon de penser, vos chantiers en cours, vos questionnements et vos contributions délivrées parfois au jour le jour, qui témoigneront de votre personnalité, de votre sens de la collaboration, de l’interactivité et de l’intérêt, pour certains, d’envisager de travailler avec vous.
L’usage d’outils spécifiques de liaison des contenus, les uns avec les autres, les fils RSS notamment, va permettre l’identification d’un maillage tissé autour de votre espace numérique personnel. Ainsi, les » édublogueurs » se définissent-ils comme « utilisateurs des blogs à des fins pédagogiques. Leur identification et leur rassemblement se sont faits par la mise en ligne d’une « carte virtuelle thématique de type Frappr », créée à l’initiative de l’un d’entre eux. Le fait que vous soyez édublogueur n’est, en soi, pas très intéressant. Votre profil inséré dans une communauté d’usage qui partage publiquement sa pratique, révélant dès lors toute sa richesse mais aussi toutes ses difficultés… voilà qui est bien plus porteur. Et la plus value qui fait de cette carte virtuelle un espace numérique particulièrement valorisable sur le réseau… c’est votre contribution gratuite au débat. Quel bonus pour l’hébergeur ! Voilà jetées les bases du Web 2.0 dont nous pouvons maintenant parler.