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La presse à la conquête de l'école !

Brigitte Schils, enseignante à l'Institut Saint Joseph de Welkenread, a participé ces lundi et mardi 18 et 19 mars, à une formation dont l'intitulé accrocheur (  " L'éducation aux médias " ) n'a pas manqué d'attirer son attention. En effet, le cours de Sciences sociales, qu'elle donne à raison de 12 heures par semaine, suppose un brassage de textes illustrateurs des thèmes abordés: la mondialisation, les crédits, le statut juridique des personnes ...Parmi ces documents, nombreux sont ceux tirés de la presse écrite. De plus, sur un plan tout à fait personnel, elle s'intéresse aux médias: elle aime regarder le JT, lire le journal ...  Autant de raisons qui l'ont amenée dans la belle région de Malmédy, à sa plus grande satisfaction !




 Un procès aux assises de Liège, celui du meurtrier d'Alicia Damoiseaux, une adolescente originaire de Stavelot.
Le genre de l'article est un fait divers. Il nous permettra de mener une étude plus approfondie sur le récit à énigme, au programme en 3° secondaire.
L'article relate une journée du procès et met surtout l'accent sur la personnalité de la jeune fille. Les témoignages des personnes de son entourage sont retranscrits dans ce fait divers.
Travail préalable: les élèves doivent rechercher sur internet le récit de l'annonce du meurtre d'Alicia Damoiseaux, une adolescente de Stavelot.
Pistes d'analyse:
- quels sont les faits qui sont jugés en cours d'assises ?
- dans ce cas précis, de quel acte est-il question ?
- les mots " meurtre ", " assassinat " sont prononcés. Quels sont les autres termes qui existent pour désigner un acte semblable ? ===> synonymes et explication des différents termes.
- qui est la victime ? l'assassin ou le meurtier ? quel est le mobile ? quelles sont les circonstances du crime ? quelle est l'arme du crime ? ... ===> vocabulaire relatif au genre policier.
- l'article dresse un portrait précis de la victime ===> relevé de toutes les indications concernant le " physique " d'Alicia
                                                                                    relevé  de tous les éléments de sa personnalité.
- compte tenu de ce qui a été dit lors de ce procès, peut-on dire que le portrait de la victime est mélioratif ou péjoratif ? Relevé des termes mélioratifs et/ou péjoratifs.



Education aux médias.

- comment le journaliste qui relate les faits a-t-il procédé pour montrer la jeune fille sous un jour favorable ?
===> image de la jeune fille, jeune, souriante et insouciante.
         les nombreux témoignages en faveur du comportement de la jeune fille
         le titre en très gras : " son seul écart "
         la lecture détaillée montre qu'en fait le journaliste n'a opéré aucun choix: il s'agissait pour lui de relater une journée consacrée à l'audition des témoins d'Alicia
- le journaliste semble-t-il neutre ?
Rien ne nous permet de dire qu'il ne l'est pas. La photo du meurtrier est parlante: le jeune homme a un air assez inoffensif ( tête penchée, regard assez triste ...), le commentaire le concernant est neutre

" Maîtriser ta mob peut sauver ta vie "

Problème technique froncement


Exercice de titraille :
CONSIGNES : Composer
- le titre (complété éventuellement d'un sur ou sous-titre)
- le chapeau
- 3 intertitres (choisir l'emplacement de ceux-ci)
- 2 légendes pour les photos
- la chute
- l'exergue

Document :

« Je le disais encore à ma fille, la semaine dernière : ces gens-là étaient bizarres. Je les voyais serrés dans des vêtements noirs, la mine renfrognée. Maintenant, je comprends pourquoi. » Elle court, elle court, la rumeur… Ce matin, le village de Gesves, blotti dans la vallée du Samson, se réveille en plein cauchemar. De Faulx-les-tombes à Sorée et de Mozet à Haltinne, « l’affaire de la momie » est au centre de toutes les conversations.

 Histoire insolite, histoire à faire peur : les gens, dans les fermes aux toits d’ardoise, ne savent trop par quel bout prendre la chose. A travers des plaisanteries mal assurées, ils expriment l’effroi, l’intolérance, mais aussi une sorte de complicité mêlée de pitié, comme si la lutte avec la mort appelait d’abord, et avant tout, respect et solidarité.

 Au numéro 7 de la rue de Brionsart, la famille Vandenbroeck s’est enfermée derrière les rideaux de la grosse maison blanche. Hubert, agent en douanes retraité, s’y est installé voilà deux ans, avec quelques-uns de ses enfants. Au début de l’année 1988, sa fille Myriam, 32 ans, épouse de Michel Lauvers, un artiste peintre de Willebroeck, les a rejoints. Diabétique, elle vient chercher le repos à Gesves. Une mauvaise grippe, ajoutée à son état, l’a affaiblie…

 Son mari téléphone régulièrement pour prendre de ses nouvelles. En vain. Les parents de Myriam l’éconduisent gentiment : leur fille, malade, ne peut recevoir personne… Cet étrange jeu de cache-cache dure plusieurs mois. Soudain, tout bascule ? Le 10 mars, Eric Vandenbroeck – un des fils, propriétaire de la villa- demande à son beau-père de passer d’urgence à Gesves. A son arrivée, il lui annonce le décès de Myriam. Le choc. Les deux hommes montent à l’étage. Dans un état second, Lauwers découvre sa femme allongée sur un lit. Seule la tête, qui a pris une couleur brune et ses cheveux gris émergent du drap recouvrant le corps. Lauwers ne réagit pas. Eric lui propose de le ramener à Willebroeck et lui promet « de s’occuper de tout ».

 Les jours passent. Plusieurs fois, le mari de Myriam téléphone chez ses beaux-parents. Personne ne décroche. Lauwers en a assez. Il veut savoir. Le samedi 18 mars, il débarque à Gesves en compagnie de son père et d’un oncle ecclésiastique. Lorsqu’ils se présentent à la villa, ils remarquent la volvo blanche des Vandenbroeck, garée, comme d’habitude, dans le jardin.. Après leur coup de sonnette, ils voient les rideaux s’agiter. Cependant la porte reste close.

Légende :


 Cette fois, c’en est trop. Ils vont chercher la police. Maurice Scheir, garde-champêtre, les reçoit chez lui, dans la confortable demeure qu’il vient d’aménager à deux pas de la maison communale. Il s’informe : aucun décès n’a été signalé à Brionsart. Le parquet de Namur est prévenu. En début d’après-midi, juge d’instruction, substitut, officiers de la PJ et médecin légiste se retrouvent devant la villa. Les Vandenbroeck sont partis « faire des courses ». Un serrurier force la porte d’entrée. Très vite, l’odeur éveille un pressentiment chez les policiers. A l’étage, ils découvrent enfin le corps de Myriam, bruni, séché, sous un simple coure-lit. La mort remonte à … dix mois.

 

 « Morte, Myriam ? Mais non… Elle est vivante. Elle vous le prouvera ! » Les Vandenbroeck, rentrés chez eux, manifestent à peine leur étonnement. Avec un calme désarmant, Hubert raconte que Myriam avec cessé ses injections d’insuline et qu’en avril 1988, elle est entrée dans un coma dont elle n’est plus sortie. Devant les enquêteurs médusés, ils soulignent qu’elle continuait à communiquer avec la famille par ses odeurs et par ses pertes. Tous les deux jours, avec un de ses fils, il lavait le corps à l’eau boriquée, un désinfectant.

 Légende :

         Hubert est ses enfants ne seront, sans doute pas poursuivis. Tout au plus, risquent-ils une condamnation relativement minime pour la non-déclaration du décès et le non-respect du règlement communal prescrivant l’enterrement des défunts dans les trois jours. Eric a quitté Gesves. Ses parents lui-ont-ils pardonné d’avoir trahi leur secret ? Quant à la mère, elle serait aux Etat-Unis depuis six mois. Les autorités judiciaires semblent inquiètes à leur sujet.

 

 « Ils vivaient complètement repliés sur eux-mêmes » constate une habitante de Gesves. Quand les journalistes ont envahi le village, le « téléphone arabe » a parfaitement fonctionné. Des petits mots ont circulé : « Madame, regardez le journal parlé de RTL et de la RTBf, ce soir ». Le mot « secte » a été abusivement prononcé. Peu à peu, cependant, chacun a pris conscience de l’horreur de la situation et de la cruauté des ragots. Le malaise s’est installé. « Ils n’ont pas l’air fou », soulignent les gardes-champêtres. Ils n’étaient même pas croyants. Dans leur esprit, leur comportement était parfaitement naturel ».

 

 Pour les Gesvois, c’est çà, justement qui est insupportable : impossible de « coller une étiquette » sur les Vandenbroeck, de « décrypter » leur attitude à l’aide d’explications simples. Les « spécialistes » parleront à leur égard de « deuil pathologique », de déni total de la réalité. Ils évoqueront les troubles profonds des relations familiales et la relation symbiotique avec cette fille fétiche dont la communauté ne pouvait se séparer, ni dans la vie, ni dans la mort. Ils poseront, enfin, des questions : « la loi du silence n’a-t-elle pas été partagée par le village ? Comment le mari de Myriam, qui s’est montré totalement impuissant va-t-il vivre la culpabilité ? Comment les liens incroyables, le consensus tacite et les mille détails de la vie quotidienne qui ont permis à la famille «  de tenir » pendant ces dix mois, vont-ils évoluer 





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    Written by:   Version:   Edited By:   Modified: 13 Oct 2024