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En direct du MILIA



L'édition numérique a le vent en poupe



C'est du 8 au 12 février que vient de se dérouler à Cannes,  la troisième édition du Milia, le marché international de l' édition et du Multimédia. Événement essentiellement commercial, le Milia se veut aussi un temps fort de la réflexion sur les tenants et les aboutissants de cette nouvelle réalité médiatique. Il invite donc des experts renommés des quatre coins du globe,  à venir prendre la parole, pour alimenter le débat des habitants du "village global" que nous sommes invités à constituer.

Le Milia, c'est le lieu de convergence des professionnels de la communication numérique, qu'il s'agisse de créateurs, de producteurs ou de distributeurs. D'année en année, ce marché ne cesse de prendre de l'ampleur. Pour celui qui veut pressentir ce que sera la tendance de demain, rien de tel que ce rendez-vous international. Au Milia, on se bouscule pour glaner les  nouvelles orientations technologiques, on cherche les tendances du marché en fait d'édition, on tente aussi d'influencer l'évolution des mentalités, en intervenant dans les tables rondes d'experts, afin de défendre ce libéralisme économique qui garantit l'avenir commercial des entreprises. Car il y a, dit-on, un marché colossal à investir et des profits plantureux à réaliser. Bien sûr, au delà de cet aspect, c'est aussi d'un choix de société dont il est question. Mais ne soyons pas dupes, pour l'instant, la réflexion se situe encore majoritairement au niveau du tiroir-caisse.

Changement de siècle ou ras-de-marée ?


Il ne faudrait toutefois pas voir le multimédia sous ses seuls côtés négatifs, car ne l'oublions pas, la technologie qui est proposée devrait permettre la communication entre les citoyens d'un village global planétaire. S'il est vrai que de l'usage possible à la réalité, il y a parfois un pas qui met du temps à être franchi, ne noircissons pas le tableau,  car les potentialités des supports numériques sont fabuleuses, eu égard à certains critères : la quantité d'informations mises à disposition, l'économie de place de stockage et , non seulement la facilité, mais aussi et surtout le mode de consultation, basé sur l'interactivité. Il s'agit bien du média de l'an 2000. Et même si l'on ne peut rien assurer du standard qui l'emportera, et de l'évolution qu'imposeront les technologies encore au stade de la conception aujourd'hui, il y a lieu de s'habituer et de s'adapter à cette évolution.
Cependant, on ne peut éviter la question de se demander ce qu'il en est de l'égalité de chacun devant ces nouvelles technologies. Non seulement dans l'accès à celles-ci, mais dans l'usage que l'on peut en faire, par la suite. Il est bien vrai que pour tout ce qui est technologie de pointe, on est contraint de faire face à des coûts terriblement élevés. Pour longtemps encore, ne risque-t-on pas d'engendrer des "digital homeless", comme les appelle Patrick Madelin, les "SDF" de notre village global planétaire ?

Que font les pouvoirs publics ?


Bien sûr, les forces démocratiques de notre société veillent au grain. On se penche en haut lieu, par exemple dans le cénacle des commissions européennes, pour planifier des investissements et des travaux de recherche qui optimalisent les efforts de démocratisation et d'accessibilité à cette nouvelle technologie. L'année 1996 a été déclarée année de l'éducation. Dans ce cadre, on réfléchit aux moyens à mettre en œuvre pour permettre d'équiper les milieux scolaires de ces nouvelles technologies. On se propose de financer des projets de formation initiale et continuée des enseignants dans ce domaine. On annonce déjà que l'on subventionnera des travaux de recherche tentant de mettre en lumière l'intégration pédagogique des nouvelles technologies. Toutes les cellules actuellement en activité au sein des commissions européennes (Leonardo, Socrates, Coménius, Media II, Erasmus, Lingua, ...)  sont priées de conjuguer leurs efforts et de soutenir le projet commun, chacune dans son rayon d'action.

Dans la foulée du Groupe de Lisbonne.


Mais on n'arrête pas un cheval au galop, sur quelques mètres. De même, la société qui est mise en mouvement par un principe de production-consommation, dans un esprit de compétitivité et de lucre ne peut renoncer à ce principe en un instant. C'est un peu ce que dénonce le Groupe de Lisbonne, à la présidence duquel nous trouvons Riccardo Petrella. Sa réflexion, il la tire de l'expérience de seize années de présidence d'un groupe de recherche sur l'impact des nouvelles technologies sur la société, pour le service des commissions européennes, il y a déjà quelques années. Actuellement professeur à l'Université Catholique de Louvain, il avait été invité, pour la deuxième année consécutive par le Milia, à constituer une table ronde qui s'exprimerait le dernier jour du Marché international. Dès l'ouverture, le ton est donné. Les intervenants, triés cette fois sur le volet, abondent dans le sens pressenti par R. Petrella. En effet, l'année dernière, le panel avait également donné la parole à des représentants des milieux de la création, de la production et de la distribution. Cependant le constat avait du être fait que leur participation, loin de s'élever au niveau de réflexion sociétale souhaitée par le responsable de la table ronde, avait simplement été l'occasion d'une promotion de leur produits. L'erreur ne sera pas reproduite cette fois. Dans la salle, une cinquantaine de personnes seulement. Il est vrai que c'est le dernier jour du Milia, et que plus d'un a déjà plié bagage. Mais c'est un contraste très révélateur, quand on comptait plusieurs centaines de participants aux débats sur l'aspect économique des nouvelles technologies. Il semble bien cependant que cela corresponde à la proportion d'intérêt réel pour des débats de ce genre, dans les parts d'audience des émissions télévisées, par exemple. Pour prendre connaissance des positions développées lors de cette table-ronde, lire l'article intitulé " La communication multimédiale : guerre ou coopération entre les cultures ".

Tenir la barre, fermement


La troisième édition du Milia aura donc vécu, se clôturant par des promesses quant au développement exponentiel des technologies et des profits. On n'arrête pas le progrès ...  Tout au plus en canalise-t-on le flux afin d'éviter les débordements. Il est à espérer qu'une réflexion portant sur l'impact des nouvelles technologies dans notre société accompagne ce développement, sans quoi nous risquons d'enclencher tout autant le progrès que ses effets pervers.

(1) Voir nos articles annexes sur CD-I et CD-Rom, ainsi que sur Internet, le réseau des réseaux.






 La communication multimédiale : Guerre ou coopération entre les cultures ?


A l'ère du Cyber Espace, s'annonce une nouvelle révolution. Révolution qui entraînera des guerres technologiques, commerciales, économiques et culturelles, avec, pour chacune, des vainqueurs et des vaincus. Cela va-t-il réellement arriver ? Et si tel était le cas, serait-ce pour autant souhaitable et acceptable ? Doit-on tout sacrifier au nom de la compétitivité, pour la conquête de parts de marchés mondiaux ? Cette révolution doit-elle forcément engendrer des conflits de langues, de cultures, de modes de vie, de religions, de civilisations ? C'est en ces termes que la table ronde constituée par Riccardo Pétrella, présentait l'objet de sa réflexion.


L'est contre le ... reste ?


Le président du Groupe de Lisbonne, Riccardo Pétrella avait rassemblé une courte brochette d'intervenants, pour répondre à trois questions : "Allons-nous, dans les années à venir, vers un conflit entre la culture marchande et la culture non-marchande. Autrement dit, est-ce que le développement et la diffusion du multimédia seront d'avantage dominés par une culture marchande ? S'il n'y a pas de  légitimité économique, on ne va pas faire certaines choses , on ne va pas s'occuper de certains besoins. Premier conflit possible. Ensuite, seconde interrogation, quels vont être les rapports entre la culture marchandisée qui a des instruments puissants pour s'affirmer sur le plan du multimédia, par exemple la culture américaine, et la culture non-marchandisée comme celle de l'Ouzbékistan, qui reste ignorée étant donné sa non possession des instruments médiatiques  nécessaire à sa publicité ? Troisième conflit, troisième interrogation : Ont-ils raison, les analystes qui nous affirment que dans les trente années à venir, il n'y aura pas  de guerre mondiale de type économique, ou de type écologique, ou de type politico-militaire, mais que la prochaine guerre mondiale sera une guerre de civilisations. Une guerre qui nous est annoncée au terme d' une prétendue analyse empirique et avec un prétendu réalisme, entre la civilisation de l'Est et celle du ...reste, la civilisation  identifiée par certains, comme étant celle de l'islam, et pour d'autres, celle de la chine. Et cela nous est annoncé comme une chose donnée, inévitable. Il y a pas mal de politologues qui croient cela. La question est de savoir s'ils ont raison et s'il faut-il utiliser le multimédia pour renforcer cette prétendue hypothèse ?"

A qui donc appartient la vérité ?


Noric Dilanchian, avocat australien proche des milieux de la production multimédia, est le premier intervenant. Il est invité à développer la question de savoir si l'évolution de la législation engendre ou non de nouvelles sources de conflits entre les cultures, voire des rapports de puissance ? Selon lui, la législation doit se pencher sur les grandes questions de notre société et doit donc légiférer selon l'évolution de la société et notamment ses développements technologiques. Dans un petit développement historique de l'évolution de la culture occidentale, il rappelle que la connaissance a d'abord été basée sur l'expérience de vie : la sagesse. Puis la connaissance est devenue un héritage transmis par des textes. C'est l'époque du Nom de la Rose, la vérité est sauvegardée par le poison. Ensuite est venue la protection par le copyright, la protection de celui qui a le droit, parce qu'il possède le savoir. Aujourd'hui, la protection est assurée par les codes. Telle est l'évolution de la culture occidentale. Pourtant, si cette pratique tente de s'imposer au monde entier (le village global planétaire), elle n'est l'héritage que de la culture occidentale. L'orient ne connaît le copyright que depuis 10-15 ans, selon le mode occidental. Selon Confucius, ce n'était pas un individu qui était responsable de la connaissance, mais la société toute entière. Sur ce terrain, les cultures doivent donc se rencontrer respectueusement et s'harmoniser tout autant économiquement qu'idéologiquement. Or, N. Dilanchian déplore à ce sujet, que le livre blanc que vient de signer Bill Clinton  (1), sur la décence en réseau, donne plus de réponses qu'il ne pose de questions, à l'inverse d'ailleurs du livre vert des pays européens. Clôturant son propos par une analogie, afin d'en appeler au dialogue interculturel, l'avocat rappelait  la similitude du temps présent avec l'époque du concile de Constantinople chargé de traiter de la question du Dieu trinitaire, question séparant déjà à l'époque, les occidentaux et les orientaux.

Vous avez dit industrie culturelle ?


Le second à intervenir à la table ronde est William Mélody, un danois ayant parcouru le monde, de l'Australie au Canada. Invité à développé l'aspect économique de la question, il rappelle que chaque nation, portée par cette envie d'être sur le marché des nouvelles technologies, possède son document de référence annonçant les bienfaits de l'émergence du multimédia et l'urgence qu'il y a de s'y adapter. Toutefois, dans la suite de l'exposé, il illustre, exemples à l'appui, les collisions culturelles et sociales provoquées par ce qu'il appelle des "vagues de destructions créatrices". On a mécanisé le travail, victoire évidente du progrès technologique, mais le chômage est là et son taux de 20% est alors présenté comme un chiffre légitime auquel on devrait s'habituer. Autre exemple, on reçoit maintenant en temps réel les informations en provenance de l'autre côté de la planète, mais alors que les info. étaient gratuites, elles deviennent payantes et réservées à une élite économique, au prix d'une réelle menace de la démocratie. De même, les propriétés collectives (collections de musées, par exemple) sont rendues plus accessibles mais via une privatisation des droits. On réclame de plus en plus de capacité d'émission (bande passante) mais il y a toujours des gens qui font deux heures de marche à pied pour aller chercher leur eau quotidienne. Si, comme le croit William Mélody, nous avons aujourd'hui dépassé la période d'euphorie expérimentale, en matière de réseau informatique, c'est le moment de se demander quelle société nous voulons. " On entend parler d'industrie culturelle, même et surtout ici au Milia, dira-t-il, ... il y a là comme une impertinence linguistique et ontologique ".

Vague porteuse ou chaos médiatique ?


Jacques Berleur, ancien recteur des Facultés Notre-Dame de la Paix, à Namur, est le troisième chantre d'une réflexion morale poussée sur la mondialisation du mode de vie et des schémas de consommation ainsi que sur la globalisation de la culture. La réflexion  qu'il nous propose de construire peut se concevoir entre deux prises de position, celle de l'écrivain Al.Töffler  et la pensée de N. Posman. Selon le premier, nous serions à la fin de la préhistoire, à l'aube d'une nouvelle ère. Celui qui veut survivre doit apprendre les techniques de Netsurfing, de navigation en réseaux, sous peine de se voir englouti par le chaos de la mer. En fait de chaos, les prévisions sont plutôt graves, dira l'intervenant, on nous annonce dans les deux années à venir, 500 chaînes de télévisions, la surinformation à tout crin ! Voulons-nous remettre l'église au milieu du village (global planétaire ?), Jacques Berleur rapporte alors l'anecdote selon laquelle lors d'un voyage en Inde, l'an dernier, il avait lu dans le Daily telegraph l'annonce du raccordement prochain de 140.000 villages au réseau téléphonique, avec l'apparition du téléphone cellulaire dans les principales grandes villes du pays. Le même numéro de ce quotidien,  annonçait à la page suivante, dans un article rapportant une étude comparative sur l'index de développement humain, que l'Inde occupait la cent-trente-quatrième position sur 178 nations. A la fois, l'annonce d'une folle avancée technologique et celle d'une incapacité à développer la réalité humaine comme telle. La culture aura-t-elle sa place dans l'ensemble des développements technologiques qui sont annoncés ? On peut en douter fortement si l'on observe la récurrence et le contexte de citation du mot "culture" dans toute une série de discours et de prises de positions officielles sur l'avenir multimédiatique. Même observation dans les projets des Commissions européennes !

Free-net, passagiata des temps modernes


Autre test possible : le domaine des jeux. Qu'y trouve-t-on en fait de créativité,  de symbolisation et de socialisation ? La littérature sur le sujet consiste essentiellement en une classification des jeux : jeux d'arcade, d'aventure, de rôle, de simulation, de sports, de stratégie ou de réflexion. Mais au delà de cela, aucune analyse tentant de mettre cette typologie en parallèle avec la réflexion de pédagogues célèbres, comme Piaget ou d'autres, qui ont déjà derrière eux toute une analyse pertinente. Quels développements sont mis en oeuvre dans les jeux multimédia ? On est nulle part dans l'analyse, laissant croire que l'on invente tout pas à pas, alors que l'on dispose d'outils ayant fait leurs preuves et qui pourraient servir d'instruments critiques de cette poussée médiatique. Quelle place fait-elle à la culture ?  Comment entend-t-elle ce terme ? La culture, ce n'est pas uniquement une série de modes de vie. C'est aussi un certain nombre de valeurs, des options en matière de maîtrise des compétences.  Avec Al. Touraine, on peut affirmer que la culture, c'est notre manière de contrôler notre destinée, y compris tout ce qui, dans nos symbolisations, nos institutions, nos moyens, nos rituels, permet de comprendre l'univers  et le monde dans lequel nous vivons et de le maîtriser. Voilà le challenge que la société multimédia doit rencontrer, si elle veut donner sa place à la culture. Si en 2005, la moitié de la population vivra en ville, comme le disent les prévisionnistes, alors tentons de mesurer les paramètres qui font et qui feront de la ville "le lieu de la communication". La "Passagiata"(2) a été remplacée, dans l'espace de médiation, par les free-net. Cette évolution aide-t-elle le citoyen à être plus responsable, aide-t-elle à un véritable développement des sociétés ou provoquera-t-elle son éclatement ? Au delà de la revendication du "faire ensemble", il y a en effet une revendication plus grande encore de "l'être ensemble". A ce titre, la culture apparaît comme la sauvegarde et la possibilité d'épanouissement des individus qui se sentent menacés par la montée de ce nouvel ordre international dérégulateur des rapports humains, le tout-à-l'économique. Proche de N. Posman, Jacques Berleur ressent le monde présent comme étant plutôt comme un chaos d'informations, plutôt que comme un monde menacé par la rareté de l'info.

Comme les fromages belges, ...  un peu de tout


Consultant les quelques 6456 news groups accessibles au serveur de son université, l'ancien recteur rend alors compte de sa visite sur le site ayant pour thème la philosophie. Son inventaire se veut illustratif de l'embrouillamini des "chat"(3) prétendant traiter de la sagesse. On y trouve en effet, " Je suis seul, lisez-moi ", " Des étrangers sont en train d'atterrir à Washington aujourd'hui ",  " Arguments ontologiques pour et contre Dieu ", " la carte de la langue maternelle " et enfin, " Le nom sacré de Dieu ". Une recherche plus minutieuse révèle que la première adresse est celle d'un jeune philippin, désireux d'avoir des rencontres d'un certain type. Exemple anodin, certes, mais illustrant que nous sommes face à une masse d'informations, mais qui ressemble plus à un chaos, parce que nous sommes encore, à l'état actuel, incapable d'aller vers l'information que nous recherchons. Or, la culture étant un phénomène évolutif, il y a violence à ne pas pouvoir accompagner le mouvement avec succès. Cela nous fait sans doute plaisir d'être sur le web, mais il n'y a pas encore de confrontation culturelle.

La guerre aura-t-elle lieu ?


Comme le dira un participant du public, au moment des échanges, le "cheval de Troyes" est entré dans la ville  mondiale, avec toute sa logique commerciale, linguistique et numérique. Dès lors se pose la question  de savoir : "Quels moyens d'appropriation avons-nous qui nous épargnent le risque d'une invasion et  d'un écrasement ? "


(1) Communication Decency Act, présenté en 1995 par un sénateur du Nebraska, James Exon et qui crée un précédent juridique légitimant le fait d'intervenir sur le contenu des communications. Ce texte a été signé par le président Clinton, malgré la vague de protestation que ce texte a déclenchée.
(2) "Passagiata ou promenade" est à entendre ici comme moment de conversation du coeur à coeur.
(3) "Chat" signifie littéralement bavardage, mais est à comprendre positivement comme échange sympathique entre correspondants branchés.


                        

















Mais de quoi parle-t-on, finalement ?

Dès que l'on aborde l'aspect philosophique entourant la question de l'émergence des nouvelles technologies, on est confronté à des prises de position pour le moins novatrices. Ainsi, la réflexion de Douglas ADAMS intervenant dans un débat sur " Les jeux, quelles plates-formes ? Quel public, pour quel contenu ?" Sa réflexion évoque la diversité des modes de perception sensorielle que l'on connaît. Comparant l'humain qui perçoit par la vue ce qui est exposé à la lumière, le dauphin qui enregistre des informations sonores et le rhinocéros qui base ses perceptions sur l'odorat, il en vient à dire que chacun a une vision du monde qui lui est propre sans qu'aucun puisse revendiquer la préhension parfaite de la réalité. Poussant plus loin son raisonnement, il en conclut que nous vivons tous dans un monde virtuel, représentation partielle de la réalité qui nous entoure, et que ce n'est qu'une fois cette relativité assumée lucidement, que l'on pourra concevoir de s'introduire dans d'autres virtualités sans se perdre.


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